Nice 1996

 

Ve Réunion de coordination du Réseau panlatin de terminologie

Organisation :Laboratoire d’ingénierie linguistique et de linguistique appliquée (Université de Nice Sophia-Antipolis) et Union latineAvec l’aide de la Délégation générale à la langue française (ministère français de la Culture), Ministère français de l’Education nationale, de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Insertion professionnelle, Conseil général des Alpes Maritimes

 Nice

 du 28 juin au 2 juillet 1996

 

Liste de participans à la réunion de coordination

- Giovanni ADAMO
CNR/Lessico Intelletuale Europeo et Ass.I.Term., ITALIE

- Sofía ÁLVAREZ
CSIC/CINDOC, ESPAGNE

- Samy BOUTAYEB
Université de Paris 3, FRANCE

- Loïc DEPECKER
Délégation générale à la langue française et Université de Paris 3, FRANCE

- Isabel DESMET
Université de Paris 8, FRANCE
représentant Maria Teresa R. F. LINO, Universidade Nova de Lisboa, PORTUGAL

- Alain FANTAPIÉ
Université de Paris 3, FRANCE

- Débora FARJI
Union latine

- Enilde FAULSTICH
Universidade de Brasília, BRESIL

- Amelia de IRAZAZÁBAL
Universidad Pontificia Comillas, ESPAGNE

- Maria da Graça KRIEGER
Universidade Federal do Rio Grande do Sul, BRESIL

- Leticia LEDUC
Organización Mexicana de Traductores, MEXIQUE

- Diane MICHAUD
Travaux publics et Services gouvernementaux/Bureau de la Traduction, CANADA

- Cristina PALMA
Instituto de Lingüística Teórica e Computacional, PORTUGAL

- Daniel PRADO
Union latine et RITerm

- Christophe RIONDET
Université de Paris 3, FRANCE

- Nadia RODRÍGUEZ
Universidad Pontificia Comillas, ESPAGNE

- Louis-Jean ROUSSEAU
Office de la langue française et Rint, QUEBEC, CANADA

- Carla SACADURA CABRAL
Instituto de Lingüística Teórica e Computacional, PORTUGAL

- Caroline de SCHAETZEN
Institut Libre Marie Haps/Centre de Terminologie de Bruxelles, BELGIQUE

- Bettina SCHNELL
Universidad Pontificia Comillas, ESPAGNE

- Henri ZINGLÉ
Université de Nice-Sophia Antipolis, FRANCE

Personnes ayant apporté, à distance, leur contribution à la réunion

- Rodolfo ALPÍZAR CASTILLO
Centro de Traducciones y de Terminología Especializada, CUBA

- Ieda Maria ALVES
Universidade de São Paulo, BRESIL

- Alicia BERMOLEN
Universidad del Museo Social Argentino, ARGENTINE

- Susana G. de BLASCO
Comisión Uruguaya de Terminología para el Mercosur – URUTERM, URUGUAY

- M. Teresa CABRÉ I CASTELLVÍ
Universitat Pompeu Fabra/IULA, CATALOGNE, ESPAGNE

- Ileana CABRERA
Pontificia Universidad Católica de Chile, CHILI

- María Rosa CASTRO PRIETO
Universidad de Granada, ESPAGNE

- Manuel Célio CONCEIÇÃO
Universidade do Algarve, PORTUGAL

- Judith FREIXAS
Universitat Pompeu Fabra/Facultat de Traducció i Interpretació, CATALOGNE, ESPAGNE

- Bertha M. GUTIÉRREZ RODILLA
Universidad de Salamanca, ESPAGNE

- Dan MATEI
TermRom, ROUMANIE

- Carolina POPP
TermAr, ARGENTINE

- María POZZI
El Colegio de México, MEXIQUE

1. Ouverture de la réunion et élection d’un président de séance

Loïc Depecker, de la Délégation générale à la langue française, accueille les participants, qu’il remercie d’avoir accepté de participer à la réunion.

Daniel Prado, directeur du 2e Programme de l’Union latine, leur souhaite à son tour la bienvenue et propose de procéder à l’élection d’un président de séance. Sur sa suggestion et avec l’acceptation de l’ensemble des participants, M. Depecker se voit confier cette tâche. M. Prado rappelle que, cette rencontre du réseau étant une réunion de coordination, certains participants disposent d’un droit de vote, dans le cas où cette procédure s’avèrerait nécessaire au cours de la réunion. Il cite les noms des membres du Comité, qui sont, avec les représentants du Secrétariat, les seuls autorisés à voter, les autres membres du réseau assistant à la réunion uniquement en qualité d’observateurs.

Le président de séance donne la parole à Henri Zinglé, de l’Université de Nice, qui apporte des précisions sur l’organisation des journées Realiter. Il invite ensuite les participants à la réunion à se présenter brièvement.

2. Approbation de l’ordre du jour

L’ordre du jour proposé par le Secrétariat (cf. annexe 1) est approuvé, avec les modifications suivantes :

Diane Michaud, du Bureau de la Traduction des Travaux publics et Services gouvernementaux du Canada, demande l’ajout d’un point supplémentaire afin que soient abordées les perspectives de Realiter d’un point de vue général, et notamment en relation avec la constitution de banques de terminologie.

Débora Farji, de l’Union latine, propose que la nouvelle version du texte du Règlement du réseau soit étudiée au début des travaux, de façon à ce que les travaux en cours et les projets puissent par la suite être analysés dans la perspective du Règlement.

Ayant appris qu’en raison des grèves de transport aérien, MM. Fantapié, Boutayeb et Riondet ne pourront pas arriver à temps pour la discussion autour du vocabulaire de l’informatique ni du projet de formation à distance en terminologie, dont ils ont la responsabilité, le président de séance décide de remettre ces points à la fin de la réunion.

3. Approbation du compte rendu de la IVe Réunion de coordination du réseau

Le compte rendu de la IVe Réunion de coordination de Realiter est approuvé, avec les modifications suivantes :

Débora Farji fait part aux assistants d’une modification demandée par Mercè Lorente, de l’Institut Universitari de Lingüística Aplicada de l’Universitat Pompeu Fabra. En effet, son nom ne figure pas dans la liste des participants cités dans le compte rendu, alors qu’elle était présente à la réunion. Pour sa part, Diane Michaud signale qu’aucune mention n’a été faite, dans ce compte rendu, des documents transmis par le Bureau de la Traduction, préalablement à la IVe réunion de coordination, afin qu’ils soient distribués aux participants.

L’annexe 2 donne une copie du courrier qui avait alors été adressé par Mme Michaud à l’Union latine, de façon à ce que toute personne qui souhaiterait se les procurer puisse les demander au Secrétariat du réseau.

4. Activités de coordination du réseau. Rapport du Secrétariat

M. Depecker donne la parole à Débora Farji pour présenter le rapport du Secrétariat. Celui-ci ayant été distribué aux participants, ils procèdent à une lecture silencieuse du document. Puis, Mme Farji et M. Prado répondent aux questions des assistants.

Amelia de Irazazábal annonce que la traduction du texte sur les principes méthodologiques en espagnol est prête et a été envoyée à l’Union latine, contrairement à ce qui est indiqué dans le rapport. Débora Farji répond qu’elle n’a malheureusement pas pu la reproduire afin de la distribuer aux membres du réseau, comme elle l’a fait pour les autres versions, car le texte ne lui a pas été rendu dans sa version définitive ni sur support informatique.

Giovanni Adamo, du Lessico Intellettuale Europeo, demande des précisions sur la brochure. M. Prado dit qu’il s’agit en fait de dossiers de présentation du réseau. Il montre alors la proposition de maquette, la décrit et fait circuler, parmi les assistants, les deux modèles apportés, l’un en français et l’autre en italien. Il affirme que la Délégation générale à la langue française et l’Union latine financeront la conception de la maquette définitive, l’impression des chemises, communes à toutes les langues, et celle des feuilles volantes en français. Les institutions qui souhaiteront diffuser le dossier dans d’autres langues pourront demander à l’Union latine des chemises mais devront se charger de traduire et de reproduire les feuilles volantes.

Henri Zinglé soutient cette suggestion car elle permet la mise à jour régulière des informations.

A la question de Leticia Leduc, de l’Organización Mexicana de Traductores, sur la date à laquelle les dossiers pourront être prêts, Daniel Prado répond qu’ils le seront dès le mois de septembre en français et que, si quelqu’un peut traduire les textes en espagnol, ils pourront être distribués à Mexico.

Caroline de Schaetzen, de l’Institut libre Marie Haps, demande si le questionnaire sur les mémoires à quatre mains subsistera dans la version définitive, ce à quoi Débora Farji répond que l’Union latine avait envisagé de le conserver. Daniel Prado suggère que d’autres questionnaires soient éventuellement ajoutés, afin notamment de permettre aux institutions intéressées de contacter le réseau.

Débora Farji ajoute qu’une note d’information sur Realiter a été élaborée et pourrait être donnée par l’Union latine à tous ceux qui en feraient la demande.

Daniel Prado souligne ensuite d’autres aspects du rapport du Secrétariat : l’action menée auprès du ministère français des Affaires étrangères et la mention faite, dans les recommandations du rapport du projet Pointer, à l’établissement de liens entre les organisations européennes de terminologie et des réseaux tels que Realiter.

Loïc Depecker intervient pour expliquer pourquoi la France apparaît si présente dans le rapport du Secretariat. Il signale que la base de la politique linguistique de la France est le multilinguisme et que Realiter est le seul projet dans le cadre duquel la Dglf mène un travail multilingue. Dans ce sens, l’appui du ministère français des Affaires étrangères et la note qui a été envoyée aux postes à l’étranger ont été si importants à ses yeux et pour l’Union latine. Il ajoute qu’il conviendrait que les représentants des autres pays puissent en faire autant de manière à aider au financement du réseau. Enilde Faulstich, de l’Universidade de Brasília, émet le souhait que soit envoyée de France une note destinée aux autres ministères intéressés, sur ce qu’est la terminologie et en quoi consiste le travail de Realiter.

Daniel Prado estime qu’il revient aux membres du réseau de chaque pays de prendre la responsabilité d’agir dans ce sens, notamment auprès de son Ministère des Affaires étrangères, lorsqu’une réunion du réseau a lieu sur son territoire. Loïc Depecker pense que le réseau sera plus visible lorsque paraîtront les premiers dictionnaires panlatins, ce à quoi Leticia Leduc ajoute que la société IBM est d’ores et déjà très intéressée par le dictionnaire de l’informatique, même s’il faudrait montrer le travail réalisé le plus tôt possible. Parmi les questions diverses, Louis-Jean Rousseau demande au Secrétariat de vérifier qu’il est bien inscrit à la conférence électronique car il croit ne pas avoir reçu la totalité des messages envoyés.

5. Etude de la nouvelle version du texte du Règlement du réseau

l est procédé ensuite à l’étude de la nouvelle version du Règlement : le texte n’est pas discuté point par point, puisque cela a déjà été fait lors des deux précédentes réunions de coordination, mais les assistants qui le désirent apportent leurs commentaires après l’avoir lu.

Louis-Jean Rousseau prend la parole au sujet des catégories des membres. Il estime que les membres qui n’assistent pas aux réunions ne devraient pas avoir le droit de vote, puisqu’ils ne participent pas aux discussions et ne peuvent suivre toutes les explications qui y sont données. C’est pourquoi il propose l’institution d’une catégorie de “membre correspondant”. Bien que privés du droit de vote, les membres correspondants recevraient la documentation et participeraient aux travaux. Daniel Prado doute qu’il soit bon d’imposer aux membres l’obligation de participer aux réunions, dans la mesure où Realiter n’a pas de financements à leur proposer. Sa position est appuyée par Diane Michaud, qui considère que les membres intéressés doivent pouvoir participer par courrier. Caroline de Schaetzen abonde en ce sens, en affirmant qu’il faudrait offrir aux membres la possibilité de voter par correspondance ou par Internet.

Louis-Jean Rousseau précise que les membres correspondants peuvent être aussi bien des membres institutionnels qu’individuels.

Le présidence de séance demande aux assistants s’il y a des objections à la proposition de M. Rousseau. Face à la négative, cette proposition est approuvée et sera portée au chapitre 3, article premier. En conséquence, l’article 3 du même chapitre concernant les droits et les obligations des membres doit également être modifié.

Ensuite, Louis-Jean Rousseau propose de modifier l’alinéa 1 de l’article premier du chapitre 5, afin d’envisager l’éventuelle incorporation dans le réseau d’autres langues néolatines que celles énumérées dans cet alinéa. Sa proposition est approuvée et, à la suite d’un long débat sur la nouvelle rédaction du texte, l’alinéa est formulé de la façon suivante : “Le réseau s’intéresse aux langues néolatines représentées en son sein. A la date d’entrée en vigueur du présent Règlement, ces langues sont le catalan, l’espagnol, le français, l’italien, le portugais et le roumain”.

M. Rousseau fait ensuite une série d’observations et de propositions sur d’autres points du Règlement qui ont toutes reçu le soutien des autres participants et seront donc incorporées à la version définitive du Règlement. Elles sont énumérées ci-après.

A propos de l’article 4 du chapitre 5, relatif au Comité, il rappelle qu’au cours de la réunion de Barcelone, les participants s’étaient prononcés favorablement sur l’inclusion de membres des autres réseaux de terminologie latins parmi les 8 membres du Comité de Realiter. D’après M. Rousseau, une phrase devrait être ajoutée dans cet article afin de signifier que le choix des membres du Comité doit permettre de prendre en compte les réseaux membres de Realiter et que, si aucun membre du Comité ne représente les autres réseaux latins de terminologie, un représentant de ces derniers sera néanmoins invité à participer en tant qu’observateur aux réunions du Comité. En ce qui concerne l’article sur les compétences du Secrétariat, M. Rousseau affirme qu’il conviendrait de donner à celui-ci le droit d’établir des ententes de partenariat. La formulation de l’alinéa 1 de l’article 6 du chapitre 5 sera modifiée : “dont il assure la conduite” remplacera ainsi “dont il a l’entière responsabilité”.

Dans ce même article 6, à l’alinéa 3, portant sur les obligations du coordonnateur d’un groupe de travail, le dernier élément de l’énumération sera modifié de façon à ne pas alourdir les tâches du coordonnateur. Le rapport écrit des activités du groupe devra donc être fourni au Comité, à la demande du Secrétaire général, et en tout état de cause, avant la diffusion des résultats des travaux au lieu de deux fois par an.

L’alinéa 2 de l’article unique du chapitre 7 comporte, d’après M. Rousseau, une erreur en ce qui concerne le délai fixé pour la confirmation de l’acceptation du Règlement par les membres du réseau. Ceux-ci devront désormais communiquer par écrit au Secrétariat leur confirmation d’acceptation du Règlement au plus tard deux mois après l’envoi de celui-ci par le Secrétariat. De plus, dans un souci de simplification des tâches du Secrétariat, le point 3 du chapitre 7 sera modifié afin que le Règlement entre en vigueur à la même date que celle précisée dans l’alinéa 2 du même article.

Après M. Rousseau, la parole est donnée à Giovanni Adamo qui demande que la numérotation des articles soit modifiée de manière à être consécutive, à l’image de celle des chapitres, afin d’en faciliter la lecture. Cette proposition est approuvée.

M. Adamo demande également que la phrase “Le renouvellement du Comité a lieu intégralement”, au chapitre 5, article 4, alinéa 2, soit éclaircie, et que soit explicitée la possibilité de réélection des membres du Comité. Le sens de cette phrase est expliqué par l’assemblée comme étant une élection simultanée de tous les membres du Comité par opposition à un renouvellement partiel, par exemple, par moitiés. D’après M. Adamo, cela voudrait dire qu’en cas de démission d’un membre du Comité, celui-ci ne pourrait pas être remplacé et son poste resterait vacant. Après un débat sur la meilleure formulation de cet alinéa, la phrase citée par M. Adamo est supprimée, et donc toute définition sur le mode de renouvellement des membres du Comité, celui-ci restant ouvert tant que le réseau ne sera pas confronté dans la pratique à une telle situation. Pour faire mention à la possibilité de réélection des membres du Comité, la phrase suivante sera incorporée : “Les membres du Comité 9 peuvent être réélus”.

Diane Michaud fait une remarque sur la formulation du deuxième objectif spécifique du réseau. Elle voudrait ajouter le terme “traitement” à côté de celui de “développement” des langues néolatines. De la même manière, Enilde Faulstich exprime le souhait de remplacer le terme “produits” par le terme “travaux” dans le premier objectif spécifique. Daniel Prado s’oppose à ces changements car les principes du réseau ont été définis à la réunion de création et ont déjà été discutés à plusieurs reprises. Ils constituent, d’après M, Prado, la déclaration de principes du réseau et ne peuvent donc pas être modifiés. MM. Depecker et Rousseau appuient cette position. Caroline de Schaetzen rappelle les termes de la télécopie qu’elle a envoyée au Secrétariat où elle proposait que l’interprétation simultanée puisse être privilégiée au cours des réunions de Realiter et qu’un budget lui soit consacrée. Loïc Depecker précise que le but du réseau est que chacun puisse s’exprimer dans sa propre langue pour favoriser l’intercompréhension des langues latines.

Daniel Prado ajoute que l’interprétation simultanée serait souhaitable pour les séminaires organisés par le réseau mais non pas pour les réunions, et que de toute façon il reste le problème du budget.

Débora Farji rappelle une autre observation faite par Caroline de Schaetzen dans sa télécopie, à propos de l’écriture, en lettres majuscules ou minuscules, de l’acronyme Realiter. Il a été décidé à ce sujet, à l’unanimité, que seule l’initiale de Realiter prendrait une majuscule.

D’autres remarques des participants sont débattues et débouchent sur les changements rapportés ci-dessous :

- au chapitre 5, article 7, alinéa 2, une phrase sera ajoutée pour prévoir la possible réélection du Secrétaire général. Dans ce même alinéa, la phrase actuelle sera coupée pour obtenir une meilleure formulation, ce qui donnera l’expression suivante : “Le Secrétaire général est élu tous les trois ans par le Comité, dont il fait partie. Son élection est approuvée par l’Assemblée.” ;

- et enfin, au chapitre 5, article 8, alinéa 1, il est convenu de supprimer la référence à une fréquence annuelle pour les deux types de réunions du réseau.

Le Secrétariat apportera les corrections mentionnées et enverra la version définitive du Règlement à tous les membres du réseau le plus rapidement possible, de façon à l’adopter selon la procédure et dans le délai établis.

6. Etat d’avancement des projets en cours. Rapport des responsables des groupes de travail

Le président de séance donne la parole aux coordonnateurs des groupes de travail afin qu’ils présentent l’état d’avancement des activités en cours.

6.1. Projet de mémoires de terminologie à quatre mains

Caroline de Schaetzen retrace l’historique du projet, rappelle ses objectifs et donne un aperçu de ses résultats les plus importants. Elle distribue aux assistants trois documents, à savoir, une analyse statistique des réponses obtenues, des propositions d’activités à mener dans le cadre du réseau et la liste des sujets des mémoires en terminologie prévus pour l’année 1996-1997 par les institutions ayant répondu à l’enquête. Elle leur remet également une copie des lettres et des questionnaires envoyés dans toutes les langues, ainsi qu’une série de documents de base sur la direction et l’élaboration des mémoires de terminographie.

Mme de Schaetzen annonce qu’une opération pilote sera mise sur pied. Elle impliquera deux institutions, l’Institut libre Marie Haps et très probablement une institution italienne, conformément aux caractéristiques du projet des mémoires à quatre mains. Parallèlement, il conviendrait, d’après elle, de diffuser la liste des mémoires soutenus dans les différentes institutions académiques, ainsi que la liste des sujets sur lesquels travaillent les étudiants, afin de susciter des collaborations entre les institutions académiques du réseau. Cela pourrait faire l’objet d’une publication dans Terminometro. L’Union latine, en tant que Secrétariat de Realiter, pourrait apporter également son soutien à ces institutions, par exemple dans la recherche de partenaires pour les différents projets.

Amelia de Irazazábal intervient au sujet d’un vocabulaire sur les transplants qui est en cours d’élaboration par l’Universidad Pontificia Comillas. Appuyant la dernière proposition de Mme de Schaetzen, elle exprime le souhait de voir validés les équivalents français par une université d’un pays francophone.

Mme de Schaetzen précise que pour pouvoir participer au projet de mémoires à quatre mains il faut respecter certaines contraintes : délais, nombre de termes, même date de début du mémoire dans les deux institutions, sous-domaines communs, etc. C’est pourquoi, dans les documents qu’elle a distribués, elle a envisagé deux formes de collaboration : les mémoires à quatre mains et une formule plus souple, où le Secrétariat aurait un rôle à jouer pour aider aux échanges bilatéraux entres les universités du réseau.

Les propositions de Mme de Schaetzen ont reçu le soutien de l’ensemble des participants.

6.2. Dictionnaire panlatin de l’environnement

Isabel Desmet, de l’Université de Paris 8, prend la parole au nom de Maria Teresa Lino, de l’Universidade Nova de Lisboa, responsable du Dictionnaire panlatin de l’environnement. Elle présente les informations qui lui ont été transmises par Mme Lino et fait circuler un exemplaire du dictionnaire. La version la plus récente de ce vocabulaire comprend quelque 1000 termes et tient compte de corrections en espagnol et en français qui n’apparaissent pas dans celle distribuée. Le travail a été validé par un expert portugais.

Le dictionnaire présenté soulève un certain nombre de questions et d’observations de la part des assistants.

Louis-Jean Rousseau s’interroge sur la nomenclature : en effet, nombre d’entrées lui semblent peu terminologiques ; il s’agirait plutôt d’éléments du discours extraits vraisemblablement de textes réglementaires. De plus, beaucoup d’entrées sont au pluriel, dont certaines seulement sont légitimes -les pluriels lexicalisés-, mais d’autres ne le sont pas et devraient donc figurer au singulier. En outre, sont inclus des termes de chimie dont la définition est très contextualisée dans le domaine de l’environnement. Il conviendrait de se demander si, méthodologiquement, il vaudrait mieux conserver des définitions contextualisées ou, au contraire, une définition chimique.

Henri Zinglé soulève une question liée à celle posée par M. Rousseau à propos des termes de chimie et demande si un dictionnaire de l’environnement doit inclure tous les termes de chimie ou si, au contraire, il est possible de les supprimer entièrement. Il pose le même problème concernant les termes juridiques, d’autant qu’il a l’impression que les termes conservés dans la nomenclature sont liés exclusivement au droit portugais. M. Zinglé demande, par ailleurs, que le nom de Karin Le Masle soit mentionné à côté du sien, parmi les collaborateurs français du dictionnaire.

Diane Michaud rappelle (elle l’avait déjà dit lors de la réunion de Lisbonne) que le Bureau de la Traduction des Travaux publics et Services gouvernementaux du Canada pourrait réviser la partie anglaise du dictionnaire.

Sofia Alvarez, du CINDOC, intervient pour exprimer son étonnement de ne pas voir les termes espagnols incorporés au dictionnaire, alors qu’elle les a envoyés à Mme Lino au mois de février. D’autre part, elle voudrait savoir pourquoi les sigles d’organismes liés à l’environnement y figurent.

Daniel Prado exprime le besoin de mieux définir le public visé et de retenir, pour le corpus, les termes les plus présents dans la presse quotidienne, en réduisant la nomenclature actuelle.

Enilde Faulstich indique qu’elle a reçu en février de Mme Lino une version du dictionnaire sur disquette afin d’ajouter les variantes du portugais du Brésil, mais sans aucune orientation méthodologique et avec un délai de réponse très bref (pour avril). Elle a ainsi repris entièrement le travail et s’est vue confrontée à toutes les questions méthodologiques qui ont déjà été posées. Elle précise qu’elle travaillé avec des experts qui ont validé 235 termes sur 450 environ, et demande que le travail soit revu, comme il a déjà été demandé.

Maria da Graça Krieger, de l’Universidade Federal do Rio Grande do Sul, a également recherché les équivalences en portugais du Brésil, même si aucune instruction ne lui avait était donnée par Mme Lino, notamment en ce qui concerne la manière de coordonner les travaux des partenaires d’un même pays.

Amelia de Irazazábal prend la parole au sujet des définitions rédigées dans une seule des langues du réseau et affirme que le dictionnaire, de par l’absence de définitions dans chaque langue, ne répond pas aux principes méthodologiques qui ont été adoptés.

Loïc Depecker lui répond en insistant sur le besoin de rester pragmatique : le respect des principes, des langues et des variantes doit aller de pair avec ce qu’il est possible de réaliser dans la pratique.

Caroline de Schaetzen revient sur le sujet de la nomenclature et souligne que la question méthodologique de base réside dans la bonne connaissance des textes primaires et la détermination du public visé.

Henri Zingle propose que le responsable du travail envoie une base de données sur un support logiciel relativement neutre, afin que tous les partenaires puissent travailler sur le même support, en faisant figurer un champ destiné au terme et un champ destiné aux commentaires. Plusieurs personnes adhèrent à cette proposition.

Selon Diane Michaud, le travail relatif aux dictionnaires en général, au sein de Realiter, pourrait être facilité par le recours au courrier électronique, qui permettrait de transmettre les consignes de travail.

Pour sa part, Daniel Prado considère qu’il apparaît important de créer un groupe de travail susceptible de donner des instructions sur les outils et sur la manière de travailler, et qu’une personne ou une structure devrait se porter garante de la conformité des travaux menés au sein du réseau avec les principes méthodologiques.

Le président de séance résume l’ensemble des observations formulées en demandant à Mme Desmet de transmettre à Mme Lino, selon le souhait des participants, les orientations suivantes :

- la nomenclature du dictionnaire devrait être retravaillée, et surtout resserrée, de façon à conserver uniquement le dénominateur commun du vocabulaire de l’environnement,

- le travail doit être distribué aux partenaires qui collaborent au projet sur disquette et dans un format utilisable par tous,

- les outils d’information doivent être fournis aux partenaires,

- les équipes de recherche d’un même pays doivent se mettre d’accord entre elles sur la façon de travailler et sur les équivalents à retenir,

- les sigles correspondant à des institutions particulières à chaque pays devront être exclus, ceux des organismes internationaux pouvant être maintenus, en fonction toutefois des réponses données par Mme Lino aux autres questions méthodologiques posées et du public visé.

Les assistants se montrent favorables à l’installation sur Internet du dictionnaire panlatin de l’environnement, car cela permettrait de résoudre beaucoup de problèmes. De plus, tous les partenaires pourraient travailler le texte sur le serveur. M. Depecker soulève ensuite la question d’un éventuel éditeur. Selon Isabel Desmet, il y aurait des possibilités d’accord entre l’Universidade Nova de Lisboa et un éditeur.

Le président de séance clôt le débat en précisant que toutes les questions méthodologiques qui ont été posées seront abordées lors du séminaire qui commence le lendemain, où il conviendra de s’attacher à trois thèmes en priorité : le ciblage des dictionnaires, leur contenu et le support de leur diffusion. Il faudra également établir exactement ce qui définit un produit Realiter et à partir de quel moment un projet devient un produit Realiter, questions qui concernent également la table des formants.

Note : en date du 1er juillet 1996, le Secrétariat a reçu un message électronique de Rodolfo Alpízar de Cuba, donnant des informations sur un dictionnaire de l’environnement en cours d’élaboration à l’Universidad de la Habana sous la direction de Manuel Barreiro Sánchez ; M. Barreiro Sánchez souhaiterait être associé au projet de dictionnaire panlatin de l’environnement. Toute communication avec lui peut être établie par l’intermédiaire de M. Alpízar Castillo, qui collabore également au dictionnaire cubain.

6.3. Table multilingue des formants

Débora Farji informe que Maria Teresa Cabré, responsable de la table multilingue des formants, a fait parvenir au Secrétariat un rapport  qui a été distribué aux participants. Ceux-ci procèdent à une lecture silencieuse du rapport, après quoi ils font part de leurs commentaires.

Mme Farji communique qu’elle a convenu avec Mme Cabré de mettre à la disposition de ceux qui en feraient la demande, au Secrétariat du réseau, la dernière version de la table des formants sur disquette. Les personnes ayant souhaité, au cours de la réunion, recevoir une copie de cette disquette sont les suivantes :

- Giovanni Adamo (Lessico Intelletualle Europeo)

- Sofía Alvarez (CINDOC)

- Carla Sacadura Cabral (ILTEC)

- Isabel Desmet (Université de Paris 8)

- Amelia de Irazazábal

- Mara da Graça Krieger (Universidade do Rio Grande do Sul)

- Leticia Leduc (Organización Mexicana de Traductores)

- Diane Michaud (Travaux publics et services gouvernementaux Canada)

- Nadia Rodríguez (Universidad Pontificia Comillas)

- Louis-Jean Rousseau (Office de la langue française et Rint)

- Caroline de Schaetzen (Institut libre Marie Haps)

- Henri Zinglé (Université de Nice Sophia-Antipolis)

Loïc Depecker suggère que, puisque la table des formants est terminée, l’Universitat Pompeu Fabra pourrait commencer à la diffuser.

Daniel Prado rappelle que, dans le passé, il y a eu des réticences à ce que la table des formants soit diffusée dans l’hypertoile de Realiter, notamment de la part de Louis-Jean Rousseau.

Loïc Depecker demande aux participants quelle pourrait être une autre utilisation de la table des formants.

Débora Farji rappelle qu’Henri Zinglé était chargé de développer une application informatique pour la table des formants et qu’un résumé de la situation de ses travaux figure dans les pochettes distribuées aux participants. Une copie de ce résumé est donnée en annexe 7 du présent compte rendu. Loïc Depecker propose donc de traiter tout de suite le projet d’exploitation de la table multilingue des formants qui était prévu au point 7.3 de l’ordre du jour.

Daniel Prado lit alors une lettre adressée par Maria Teresa Cabré au Secrétariat, où elle fait part de son point de vue sur l’exploitation de la table des formants proposée par Henri Zinglé, lors des réunions précédentes du réseau. Mme Cabré s’y montre sceptique quant à l’utilité de la Zstation développée par M. Zinglé pour la création de nouveaux termes. Dans le cadre de Realiter, il conviendrait, d’après elle, de travailler davantage dans la perspective du génie linguistique que dans celle de l’intelligence artificielle. Enfin, comme possible prolongement de la table des formants, elle approuverait la réalisation d’analyses quantitatives et linguistiques des formants dans des domaines spécialisés particuliers, en vue de contribuer à la reconnaissance automatique des termes, ainsi qu’il avait été évoqué au cours de la première réunion du réseau.

L’opinion d’Henri Zinglé est que la seule utilisation possible de la table des formants dans sa forme actuelle est d’ordre documentaire, c’est-à-dire qu’elle pourrait servir comme source d’information, à travers l’hypertoile. L’alternative est offerte par l’intelligence artificielle et par un outil de la nature de la Zstation. D’après lui, sans l’ajout de données complémentaires (contraintes sémantiques et formelles ; ex. de 15 contraintes sémantiques: acteur, objet ; ex. de contraintes formelles : avionneur, suffixe -eur + doubler le n) la table des formants ne peut pas être utilisée autrement que comme une simple source d’information. En ce qui concerne le travail d’application de la table des formants en français qu’il a commencé à l’aide de la Zstation, M. Zinglé informe qu’il a besoin de quelques mois supplémentaires pour le parachever ; il a rencontré quelques problèmes avec les étymons, par exemple, pour acefalo qui doit être analysé comme a + cefalo, ce qui n’est pas indiqué dans la table des formants. Il communiquera à Maria Teresa Cabré ses observations.

Loïc Depecker souhaite que la table des formants bénéficie de la diffusion la plus large possible par le biais de l’hypertoile, avec néanmoins des dispositions garantissant son intégrité, afin qu’elle ne puisse être reproduite ni téléchargée. Caroline de Schaetzen appuie cette proposition qui trouve l’accord des participants dans leur ensemble. Cependant, ceux-ci recommandent qu’un avis sur les moyens techniques nécessaires pour assurer la protection des données soit demandé.

Une solution pour assurer la protection de la propriété de la table des formants serait de la publier rapidement sous une forme “allégée” (par exemple, une plaquette élaborée à l’aide de l’Union latine), tout en la diffusant par la suite via l’hypertoile. En tout état de cause, la disquette contenant la table des formants devrait être envoyée aux partenaires qui auraient un délai de deux mois pour faire part de leurs commentaires à Mme Cabré. Après cela, le Secrétariat verrait de quelle manière la table des formants pourrait être édité sous forme de fascicule.

Henri Zinglé propose d’adopter une solution de protection juridique légère, qui consisterait à faire un dépôt d’une préconstitution de preuves en France, à l’Institut national de la propriété industrielle (INPI). Il revient ensuite sur les questions liées à l’application informatique qu’il est en train de développer et demande s’il est possible d’élargir l’analyse à des formants qui ne sont pas pour l’instant dans la table. Il souhaite savoir si des partenaires seraient à même de travailler dans les autres langues.

Amelia de Irazazábal affirme qu’elle pourrait fournir les noms de personnes qui travaillent dans ce domaine pour l’espagnol d’Espagne.

Débora Farji demande à Henri Zinglé s’il faut centrer la discussion autour de la Zstation ou des applications à envisager pour la table des formants. Elle voudrait savoir également si la Zstation est considérée comme un outil adopté par Realiter, ce qui en ferait un projet de Realiter et entraînerait donc la création d’un groupe de travail.

M. Zinglé précise qu’il a trois préoccupations distinctes : le développement de la Zstation, la table des formants et les outils informatiques en général.

Leticia Leduc souligne qu’il est important pour les traducteurs et les usagers de la terminologie de pouvoir disposer de la table des formants, qui permet la création de néologismes. M. Zinglé ajoute que, du point de vue informatique, il est facile de programmer un système très simple pour que n’importe quel utilisateur puisse aller d’un traitement de texte à l’hypertoile pour consulter la table et rechercher le sens d’un formant.

Daniel Prado propose de créer un groupe de travail sur les outils terminotiques qui puisse donner des conseils informatiques et qui fasse le lien avec le groupe similaire du Rint, ainsi qu’un groupe de travail sur la néologie.

Caroline de Schaetzen estime qu’il vaut mieux ne pas créer un deuxième groupe comme celui du Rint, car cela impliquerait la tenue de réunions trop nombreuses.

M. Prado lui répond qu’il serait cependant judicieux de désigner une personne ou un groupe apte à donner des conseils sur des questions informatiques, en réponse aux besoins signalés éventuellement par le Comité de Realiter et qui agirait uniquement à la demande de celui-ci.

Cette proposition ne faisant pas l’unanimité, le président de séance aborde le point suivant mis à l’ordre du jour.

7. Etude des projets présentés lors de la IVe réunion de coordination du réseau

7.1. Recueil de textes sur les principes et les méthodes de la terminologie

Louis-Jean Rousseau rappelle les objectifs de ce projet et l’appel qu’il a fait au cours de la précédente réunion du réseau, afin de définir les thèmes à retenir pour le recueil de textes sur les principes et les méthodes de la terminologie. Puisqu’il n’a pas reçu de commentaires à sa proposition il a commencé le travail en effectuant la recherche des textes sur lesquels des institutions du réseau ont les droits d’auteur, notamment l’OLF et le Bureau de la Traduction du Canada, dont la liste a été fournie à Barcelone. Les autres personnes intéressées du réseau devraient maintenant rechercher des textes de cette nature, notamment dans des langues latines autres que le français, puis procéder à une sélection et lui transmettre toutes ces informations.

Caroline de Schaetzen demande s’il convient de commencer à obtenir, dans son pays, des autorisations de publication, ce à quoi M. Rousseau répond qu’ il faut d’abord procéder à la sélection , puis déterminer les extraits à diffuser, avant de faire ces démarches.

Loïc Depecker fait part de l’accord que la Délégation générale à la langue française a obtenu de l’Afnor pour publier un recueil des normes terminologiques qui serait diffusé largement et à un prix modéré. Ce projet est mené par la Dglf indépendamment de Realiter et du recueil des textes méthodologiques mais il pourrait être intéressant de suivre la même démarche pour d’autres pays et dans d’autres langues, si les financements nécessaires étaient disponibles.

Louis-Jean Rousseau distribue un récapitulatif des tâches à accomplir pour élaborer le recueil de textes  et insiste sur la nécessité, pour les institutions pouvant y participer, de lui communiquer rapidement leurs informations.

7.2. Vocabulaire de la culture des céréales

Massimo Ragucci, du Ministero delle risorse agricole, alimentari e forestali, promoteur du projet de vocabulaire de la culture des céréales n’a pas pu assister à la réunion mais a transmis un document à Giovanni Adamo qui le distribue aux participants et en fait la présentation. Il s’agit de la lettre envoyée aux personnes ayant manifesté leur intérêt pour participer à ce projet, à la réunion de Barcelone ; il comprend une première nomenclature de travail.

Loïc Depecker annonce qu’une terminologue de l’INRA a déjà apporté les équivalents en français aux termes transmis par M. Ragucci et qu’elle est disposée à continuer à travailler pour ce vocabulaire. M. Depecker remet au Secrétariat une copie de ce travail. Cependant, des questions méthodologiques se posent selon lui : la terminologue en question a en effet demandé sur quels critères reposait la nomenclature et pourquoi y apparaissaient des termes tels que charrue ou agriculture. D’après M. Depecker, des problèmes identiques à ceux rencontrés dans le cadre du vocabulaire de l’environnement risquent de se poser ; c’est pourquoi il faudrait bien déterminer l’intérêt d’un travail de cette nature et demander à M. Ragucci de bien arrêter la nomenclature. Enilde Faulstich souhaite participer à ce projet mais demande que le travail soit effectué dans le respect des principes méthodologiques de Realiter. Pour cette raison, même si cela n’est pas envisagé par M. Ragucci, elle fera non seulement le travail de recherche des équivalents en portugais du Brésil mais aussi celui de rédaction des définitions dans cette même langue.

Daniel Prado juge possible de constituer des sous-produits comportant les définitions dans l’une ou l’autre des langues, et ce, en fonction des besoins, des marchés, des possibilités d’édition, etc., tout en respectant les principes méthodologiques.

Louis-Jean Rousseau revient sur l’intérêt du travail et demande si le réseau doit travailler sur des thésaurus, qui ne sont pas des outils véritablement terminologiques.

Selon Loïc Depecker, les thésaurus sont de plus en plus des applications de la terminologie et il en existe un réel besoin. Caroline de Schaetzen ajoute à ce propos que plus on s’oriente vers des technologies de l’ingénierie linguistique plus l’intérêt des thésaurus est manifeste.

Débora Farji propose que soit élaboré un dictionnaire terminologique dans ce domaine, dans le cadre du réseau, avec les équivalents dans toutes ses langues et des définitions, et de donner la possibilité au ministère italien, si cela l’intéresse, d’élaborer un thésaurus à partir de ce travail. Le débat a débouché sur la décision de poursuivre ce projet, puisque certains partenaires se montrent intéressés : le thésaurus et le dictionnaire seront ainsi menés de front. Giovanni Adamo transmettra ces informations à Massimo Ragucci et demande, par ailleurs, que la liste des adresses électroniques des membres de Realiter soit communiquée à tous par courrier électronique afin de faciliter la communication.

7.3. Vocabulaire multilingue de la terminologie

Amelia de Irazazábal prend la parole pour décrire le vocabulaire de la terminologie qu’elle a constitué. Il comprend 675 termes en espagnol, et autant en allemand, en anglais et en français. Elle ajoute qu’elle a voulu coordonner son travail avec celui de Gigliola Negrini, de l’ISDRS/CNR à Rome, qui avait proposé, au cours de la réunion de Barcelone, de lui soumettre une structuration du domaine mais n’a pas obtenu de réponse.

Louis-Jean Rousseau affirme qu’il existe déjà plusieurs classifications pouvant servir de base à la structuration du domaine de la terminologie et considère que, parmi les différentes structurations possibles, il faudrait en trouver une qui permette une harmonisation pour tous les partenaires de Realiter.

Isabel Desmet précise qu’environ 250 termes sur la terminologie existent en portugais : ils sont intégrés dans un dictionnaire de linguistique édité à Lisbonne et coordonné par Maria Elena Mira Mateus, de l’ILTEC.

Enilde Faulstich déclare qu’elle demandera à l’ABNT (Associação Brasileira de Normas Técnicas) d’envoyer à Amelia de Irazazábal les normes en terminologie éditées par l’association, et qu’elle dispose également de l’adaptation en portugais du “Vocabulaire systématique de la terminologie” édité au Québec.

Loïc Depecker propose de partir d’un document de base pour éviter les problèmes théoriques et les problèmes de traduction. Débora Farji demande à Amelia de Irazazábal de lui transmettre les termes déjà collectés afin de les faire parvenir aux 19 personnes qui souhaiteraient faire partie du groupe de travail. Ce groupe de travail, coordonné par Amelia de Irazazábal, est composé des personnes suivantes :

- Enilde Faulstich (Universidade de Brasília), en tant que collaboratrice,

- Enilde Faulstich (Universidade de Brasília), en tant que collaboratrice,

- Maria Helena Mira Mateus (ILTEC) ou Maria Teresa Lino (Universidade Nova de Lisboa), à décider une fois qu’Isabel Desmet en aura discuté avec elles,

- Gigliola Negrini (ISRDS/CNR),

- Louis-Jean Rousseau (Office de la Langue Française),

- Loïc Depecker (Dglf et Université de Paris 3)

8. Proposition d’un suivi financier

Le président de séance donne la parole à Daniel Prado qui explique pourquoi il a souhaité aborder ce thème au cours de la réunion. Il précise qu’il aurait voulu présenter un tableau financier, qu’il n’a finalement pas pu apporter car il ne disposait pas d’un délai suffisant pour le mettre à jour. Daniel Prado rappelle qu’à l’heure actuelle, la plupart des financements du réseau proviennent de l’Union latine et de la Délégation générale à la langue française. Cependant, il serait souhaitable que tous les membres participent à la recherche des financements auprès de leurs administrations respectives, afin que personne n’éprouve le sentiment que le réseau est une émanation française. Il cite Maria Teresa Cabré, qui s’interroge sur le soutien reçu de l’Etat français par quelques universitaires, alors que des universitaires d’autres pays doivent financer eux-mêmes leur participation à Realiter. D’après Mme Cabré, la motivation des uns et des autres est différente et les ressources du réseau sont mal réparties. Caroline de Schaetzen déclare que nul ne peut imposer sa politique linguistique à un Etat. Si celui-ci décide d’appuyer des équipes travaillant dans une optique déterminée, son choix ne peut pas être critiqué. Realiter peut par ailleurs demander des financements au secteur privé.

Pour Henri Zinglé, il faut que la Dglf soit prise pour exemple et non pas qu’elle cesse d’apporter sa contribution. D’autre part, il précise qu’à l’Université de Nice il existe une distinction entre les activités de Realiter et les activités liées à la Dglf.

Louis-Jean Rousseau ne voit aucun inconvénient à ce que la Dglf finance des équipes universitaires dispersées sur le territoire français au lieu d’un centre officiel de terminologie national, comme c’est le cas au Canada et au Québec. Néanmoins, il apparaît essentiel de demander d’autres subventions, notamment à des organismes internationaux.

Diane Michaud affirme qu’elle peut éventuellement s’adresser aux départements concernés du gouvernement du Canada, qui établissent à l’heure actuelle de nombreux liens avec les pays hispanophones.

Loïc Depecker met en avant la possibilité de signer des accords bilatéraux de coopération.

Daniel Prado ajoute que la Dglf a renouvelé la subvention qu’elle accorde à l’Union latine mais que celle-ci ne peut être allouée qu’aux tâches de coordination du Secrétariat, à l’élaboration, l’impression et l’envoi de la plaquette et autre documentation, via l’hypertoile et par courrier électronique. Henri Zinglé demande si des financements peuvent être obtenus dans le cadre des programmes européens et propose que le secrétariat recueille l’information et la diffuse.

Débora Farji lui répond qu’elle s’en occupera mais que subsistera le problème des institutions non européennes qui ne peuvent pas bénéficier de tels financements.

9. Perspectives de Realiter

Loïc Depecker ouvre la séance de la deuxième journée de travail et donne la parole à Daniel Prado sur les perspectives de Realiter.

M. Prado annonce le développement de l’hypertoile de l’IULA pour faire des pages sur Realiter un site indépendant. Lors de la prochaine réunion, le Secrétariat présentera une maquette qui aura une forme nouvelle et comprendra une partie relative à Realiter et à ses travaux proprement dits, ainsi qu’une autre réservée à ses membres et à leurs travaux. Une disquette pourrait être envoyée aux membres, si elle prête avant la réunion, afin qu’ils donnent leur avis sur la maquette. Louis-Jean Rousseau demande qu’on établisse des liens avec les hypertoiles des organismes membres, ainsi qu’avec ceux qui proposent des travaux intéressants en terminologie ; il fournit à cet effet la liste des adresses offrant un accès au site du Rint.

Diane Michaud fournit également au Secrétariat une documentation sur les sites francophones pour que les membres intéressés puissent lui en faire la demande.

Caroline de Schaetzen demande ce qui existe actuellement dans l’hypertoile de Realiter et ce qui peut y être mis.

Daniel Prado lui répond en donnant des exemples de travaux, d’inventaires, de bibliographies.

Loïc Depecker rappelle que la Dglf tient à ce que tous les caractères diacritiques soient bien intégrés dans l’hypertoile, ce à quoi Daniel Prado répond que l’hypertoile ne connaît plus de problèmes techniques. En revanche, le problème des caractères diacritiques subsiste sur le courrier électronique mais essentiellement parce que les gens ont pris l’habitude d’écrire sans accents.

Diane Michaud déclare que le gouvernement fédéral du Canada tient également à ce que le français soit correctement employé sur les autoroutes de l’information.

Daniel Prado évoque ensuite d’autres perspectives qui s’offrent à Realiter, en dehors de l’hypertoile, et fait mention notamment des appels d’offres européens MLIS et INFO 2000. Il précise toutefois que, pour faire acte de candidature dans le cadre de ces appels d’offres, Realiter devrait s’associer à des partenaires industriels.

Il est décidé d’organiser une réunion à Paris, dans les locaux de l’Union latine, au plus tard en septembre, à laquelle pourraient participer Hugo Marquant (Institut libre Marie Haps), Marc Van Campenhoudt (Termisti), Elisabeth Blanchon (Centre de Terminologie et de Néologie), Loïc Depecker (Dglf) et le Secrétariat du réseau.

Puis, Daniel Prado fait référence à ETIS (serveur européen d’information terminologique) et à l’EAFT (association européenne de terminologie), en cours de création, et annonce une réunion sur ces questions le 15 juillet à Paris. M. Prado informe qu’il fait partie des groupes de discussion préparant ces deux nouvelles structures et tente toujours d’établir des liens entre elles et Realiter.

Louis-Jean Rousseau demande si l’EAFT sera accessible aux interlocuteurs situés hors d’Europe. Daniel Prado lui répond que les statuts de l’association ne sont pas encore adoptés. Loïc Depecker propose d’autres thèmes de discussion pour aller plus avant dans les perspectives de Realiter :

  • les fiches de gestion des projets,
  • qu’est-ce qu’un produit Realiter ?,
  • la proposition d’élaborer un nouveau dictionnaire sur la terminologie d’Internet.

Il donne ensuite des explications sur ce dernier point. Il s’agirait d’un dictionnaire de 300 à 500 termes environ qui permettrait aux langues latines de désigner toutes les fonctionnalités en jeu sur Internet : le navigateur, le moteur de recherche, les logiciels fureteurs, etc. Il existe déjà beaucoup de données en français mais il faut les harmoniser et il reste à compléter le travail dans les autres langues latines.

Louis-Jean Rousseau déclare qu’il existe un dictionnaire interactif d’Internet dans le site du Rint et que beaucoup de gens donnent leur opinion sur le vocabulaire.

Diane Michaud ajoute que le Bureau de la Traduction possède lui aussi un vocabulaire et Loïc Depecker affirme que la Dglf a également son lexique. Puis il soutient que la thématique et le mode de travail interactif lui semblent intéressants pour Realiter.

Leticia Leduc confirme qu’il existe un réel besoin d’un tel dictionnaire mais qu’en espagnol la terminologie serait très difficile à trouver.

Le président de séance passe la parole à Diane Michaud sur les fiches de gestion des projets.

Mme Michaud décrit les fiches utilisées dans le cadre du Rint et les raisons qui ont amené ce réseau à se doter de tels instruments. Elle présente tout d’abord une fiche générale qui est utilisée comme fiche d’évaluation des projets et qui comprend plusieurs rubriques (description, objectifs, partenaires, etc.) dont une rubrique ” budget ” permettant au promoteur de faire une estimation des coûts ; cette rubrique s’est avérée nécessaire car, de plus en plus, plusieurs partenaires partagent les frais et les ressources dans le cadre de chaque projet. Une deuxième fiche à été conçue afin d’évaluer les projets de publication. En effet, selon la nature des projets, les rubriques et les informations à donner sont différentes. Il existe des outils qui permettent de les gérer de facon plus efficace. Enfin, le Rint utilise une grille d’évaluation, à compléter par oui/non, et non pas par une cotation numérique, par les membres appelés à se prononcer sur les projets. Il arrive un moment où il faut faire des choix parmi les projets proposés, au sein du Rint, et certaines priorités doivent être respectées. Tous ces outils permettent donc au Rint d’être plus objectif dans ses décisions.

Caroline de Schaetzen déclare qu’elle dispose d’une grille d’évaluation des dictionnaires qui peut également être utile mais qu’elle doit la traduire en français.

Débora Farji ajoute que d’autres grilles similaires existent, comme par exemple celle de John Humbley du Centre de Terminologie et de Néologie.

Diane Michaud déclare qu’elle a également d’autres grilles, qu’elle peut envoyer au Secrétariat, et que des rubriques n’ayant pas été retenues par le Rint pourraient être prises en considération :

  • public visé (spécialistes /grand public),
  • valeur ajoutée par rapport aux dictionnaires du domaine existant sur le marché,
  • support informatique (quel logiciel sera utilisé pour le faire ?, quel outil PAO ?),
  • partenaires (pour le financement, pour la diffusion, etc.),
  • potentiel de diffusion, que ce soit à l’échelle nationale ou internationale,
  • échéancier,
  • etc.

Loic Depecker affirme que Realiter pourrait se doter, de la même manière, de fiches de présentation des projets. Dès lors qu’une fiche de projet est approuvée par l’Assemblée générale, le Comité pourrait procéder à l’évaluation de la fiche et décider s’il y a lieu de mettre en oeuvre le projet en question. Giovanni Adamo précise qu’en général, lorsqu’un organe établit des règles, un organe différent est chargé de les appliquer. D’autre part, il souhaiterait que tous les points de vue sur la terminologie soient représentés dans le réseau.

D’après Louis-Jean Rousseau, le Comité doit évaluer, au moment où un projet est présenté, s’il est conforme aux objectifs fixés par le réseau et, lors de la remise du travail, si ce dernier coïncide avec ce qui a été autorisé par le Comité. Enilde Faulstich craint de créer, en établissant de telles procédures, ” un réseau du nord et un réseau du sud ” car, par exemple, en Amérique du Sud, la terminologie commence seulement à se développer ; les spécialistes, les terminologues et les organismes d’aménagement n’ont pas beaucoup d’expertise. Louis-Jean Rousseau lui répond qu’au Rint les fiches et les grilles d’évaluation de projet ont été pensées dans cette optique, en raison de la présence des pays africains.

Giovanni Adamo pense que le mécanisme proposé risque d’alourdir le travail, comme c’est le cas dans les organismes de normalisation où le délai pour mettre la terminologie à la disposition des utilisateurs est très long. Il demande que Realiter vise davantage la diffusion et les échanges de terminologie que la sécurité de celle-ci.

Diane Michaud est partiellement d’accord avec Giovanni Adamo mais insiste sur le fait que l’idée n’est pas de normaliser mais de se donner des repères afin que tous les membres de Realiter agissent à peu près de manière semblable au sein du réseau. Elle affirme qu’il est possible de déterminer des points de contrôle au cours d’un projet, dont le respect permettrait d’en garantir le résultat.

Débora Farji explique pourquoi la fiche et la grille utilisées par le Rint ont été présentées en disant qu’elles n’avaient pour objectif que d’offrir un modèle qui puisse ensuite être adapté aux besoins du réseau.

Leticia Leduc ajoute que les fiches de projet sont comparables à des fiches terminologiques : une structure idéale à remplir est fixée comme point de départ, structure qui peut a posteriori être évaluée et aménagée.

Amelia de Irazazábal affirme que les fiches de projet ne sont pas nécessaires mais qu’il faut préciser néanmoins par écrit les éléments qui permettent de décrire le projet. Elle ajoute ensuite que l’organe qui devrait juger de l’acceptation ou non d’un projet est l’Assemblée et non pas le Comité.

Pour Louis-Jean Rousseau, une grille est un outil et non une contrainte.

Loïc Depecker considère que la fiche de projet s’avère indispensable pour la gestion du réseau. La question de l’évaluation des projets pourra être étudiée après le séminaire méthodologique qui suivra la réunion de coordination.

Enilde Faulstich accepte que soit créé un groupe de travail qui réfléchisse à ces questions ; elle consultera alors les personnes qui travaillent en terminologie au Mercosur et fera part de leur avis lors de la prochaine réunion.

La séance est levée. Henri Zinglé propose aux participants à la réunion de visiter son laboratoire et donne des détails pratiques sur le programme de l’après-midi.

Daniel Prado rappelle qu’il faut préparer la prochaine réunion du réseau des 11 et 12 novembre 1996 et Leticia Leduc fait part d’une proposition qu’elle voulait soumettre aux membres du réseau. Afin de profiter de la venue au Mexique des spécialistes internationaux de Realiter, elle souhaiterait organiser le 13 novembre, après la réunion du réseau, des conférences de vulgarisation dans différents centres de formation ou de recherche de Mexico ou des alentours.

Afin de répondre à la demande de M. Prado et de Mme Leduc, les participants décident de se réunir à nouveau, àprès le séminaire méthodologique, dans l’après-midi du 2 juillet.

Reprise de la Réunion de coordination, mardi 2 juillet, à la suite du séminaire méthodologique

Loïc Depecker reprend la présidence de la séance afin de traiter les thèmes n’ayant pas été débattus le samedi 28 juin.

1. Vocabulaire panlatin de l’informatique

Alain Fantapié, de l’Université de Paris 3, prend la parole. Il aborde, en premier lieu, la question de l’édition du vocabulaire de l’informatique. Selon lui, un quart seulement du travail réalisé pourrait se présenter sous forme de dépliant, en raison de son volume. Cela correspondrait à quinze jours de travail. Il soulève cependant un inconvénient : il ne s’agirait pas d’un travail scientifique du point de vue terminologique bien qu’utile pour promouvoir les travaux du réseau.

Il avance ensuite une deuxième idée : passer un accord avec un éditeur tel que celui de la revue spécialisée française L’ordinateur individuel, de façon à éditer un DOC (CD-ROM) qui pourrait ainsi être diffusé, par le biais de cette revue, à un public de 80 000 lecteurs.

Une troisième option serait, selon M. Fantapié, de commercialiser l’ouvrage par le biais d’un éditeur, ce qui pourrait inaugurer une collection de terminologies panlatines. Loïc Depecker demande l’avis de l’assemblée sur le résultat du travail relatif au vocabulaire de l’informatique.

Louis-Jean Rousseau soutient qu’une diffusion du vocabulaire par le biais d’un site Internet vaudrait mieux qu’une édition par une revue, car cette deuxième option viserait seulement un public francophone. Un dépliant reprenant partiellement le vocabulaire et renvoyant le lecteur au site Realiter pourrait également être élaboré.

Loïc Depecker distingue les trois modes de diffusion du vocabulaire qui se profilent : le dépliant, la base de données et Internet.

Alain Fantapié distribue une impression de la base de données aux partenaires du groupe de travail, ainsi qu’au Secrétariat ; ce dernier pourrait ainsi la communiquer à tout membre intéressé du réseau qui lui en ferait la demande. Il remet aux personnes concernées la documentation à réviser. Il leur demande de lui rendre ce travail avant la fin du mois de septembre et de lui donner leur accord pour la diffusion du travail, en signalant l’organisme sous le contrôle duquel il a été fait. Puis il s’interroge sur le contenu du travail à diffuser.

Louis-Jean Rousseau propose d’élaborer un dépliant sous forme de lexique multilingue et de renvoyer les utilisateurs au site Internet, où apparaîtrait tout le contenu notionnel du vocabulaire. Sur ce site, une option de courrier électronique pourrait être prévue de façon à ce que les utilisateurs qui souhaitent faire des commentaires sur le vocabulaire puissent contacter le responsable du groupe de travail.

Alain Fantapié fait remarquer que le dépliant posera un problème de volume et se demande quel choix devra être fait lorsque plusieurs termes coexistent dans une même langue pour une notion donnée. En effet, il faudra décider si le critère de sélection des termes qui apparaîtront dans le dépliant sera la fréquence, c’est-à-dire le terme le plus utilisé (dans ce cas là, il faudrait mettre, par exemple, “backup” pour toutes les langues latines), ou une décision prise dans un but d’aménagement terminologique.

Daniel Prado revient sur la diffusion du vocabulaire par Internet et remarque que si le travail est proposé sur Internet dans un court délai, tous les partenaires devront fournir un effort afin de rédiger rapidement les définitions dans les langues autres que le français.

Loïc Depecker résume les propositions des partenaires et admet le principe de diffusion du vocabulaire via Internet, malgré le risque que des utilisateurs pillent des informations par le réseau. Il ajoute qu’il serait utile de mentionner les sources des termes pour leur donner une certaine validation.

Alain Fantapié apporte une précision quant à la version roumaine du vocabulaire. TermRom a fait certaines propositions pour les équivalents roumains, qui ont été très contestées par des informaticiens roumains. C’est pourquoi M. Fantapié a demandé une contre-proposition à des professeurs roumains d’informatique des Universités de Bucarest et de Timisoara. M. Fantapié a demandé à ces professeurs qu’ils entrent en contact avec TermRom, de façon à faire des propositions communes. Henri Zinglé rappelle, dans l’éventualité d’une diffusion via Internet, qu’il est possible de déposer une préconstitution de preuves sur le vocabulaire, en France, à l’Institut National de la Propriété Industrielle, afin de se protéger contre les piratages et de marquer une antériorité dans la création de ce vocabulaire.

Enilde Faulstich précise qu’il est très difficile de choisir, parmi les différents termes coexistant dans une langue, un terme privilégié, au moins dans le cas du Brésil, où même dans un domaine technique comme celui de l’informatique la variation existe. C’est pourquoi il conviendrait, d’après Mme Faulstich, de signaler toutes les variantes ou bien de préciser l’usage du terme choisi.

Giovanni Adamo fait une série d’observations sur le vocabulaire de l’informatique. Tout d’abord il affirme sa préférence pour un classement des termes vedettes, au sein d’une même langue, par ordre hiérarchique et non pas par ordre alphabétique. Il soutient également qu’il convient de donner les définitions dans toutes les langues et non pas seulement en français, car d’aucuns pourront alors penser que le déséquilibre entre les langues est voulu par le réseau. Enfin, il exprime son accord sur la diffusion par Internet du vocabulaire dans sa version intégrale.

Samy Boutayeb répond à M. Adamo que le classement des termes dans la base de données peut se faire par domaine, par langue – même si ici se pose le problème de l’ordre des langues-, par numéro de concept, par ordre alphabétique des termes pour chaque langue, par forme prioritaire au sein de chaque langue – mais toutes les langues n’ont pas établi d’ordre prioritaire. C’est pour cette dernière raison qu’il n’était pas possible de présenter les données par ordre hiérarchique, pour chaque langue.

Alain Fantapié affirme que, s’agissant d’une base de données, il est possible de rendre le produit le plus convivial possible en fonction du public.

Louis-Jean Rousseau propose, afin de réduire le volume des informations à inclure dans le dépliant, de n’indiquer qu’une seule fois un terme qui existerait, par exemple, aussi bien au Québec qu’en France. Il demande ensuite si Realiter adoptera une politique éditoriale ou une philosophie déterminées en matière d’emprunts. A ce propos, il rappelle aux assistants que le réseau est né en partie de la volonté de montrer la créativité des langues latines. Dans le cas précis du dépliant, puisque celui-ci ne contiendra que l’information minimale et devra malgré cela être très clair pour l’usager, il faut décider, d’après M. Rousseau, si les emprunts y figureront et, dans ce cas, selon quelle disposition ou quel ordre par rapport aux termes autochtones de chaque langue.

M. Fantapié appuie le raisonnement de M. Rousseau. Puis il ajoute, pour ce qui est de la base de données, qu’il conviendrait de fournir toute l’information disponible, en offrant des options de consultation différentes. De plus, il affirme qu’est possible de ne diffuser dans un premier temps que les termes, et d’ajouter les définitions plus tard, lorsqu’elles seront rédigées dans toutes les langues.

Loïc Depecker propose qu’un champ par langue soit ajouté, pour des notes.

Alain Fantapié souligne qu’il existe déjà dans la base de données une note sur la notion et accepte d’ajouter une note sur l’usage pour chacune des langues.

Leticia Leduc soutient qu’il faut recommander l’usage d’une forme préférentielle, car dans le cas contraire, les usagers n’ont aucun critère pour choisir entre l’emprunt et la forme autochtone.

Afin de clore le débat, et puisque le consensus sur la diffusion du dictionnaire par Internet et sous forme de dépliant est acquis, Daniel Prado propose que l’Université de Paris 3 envoie aux membres du groupe de travail une maquette du dictionnaire tel qu’il serait présenté sur le web et dans le 28 dépliant, de façon à ce que tous puissent apporter leur suggestions dans un délai de deux mois après l’envoi. En ce qui concerne le dépliant, M. Prado ajoute qu’afin d’éviter d’éventuelles critiques, il conviendrait d’effectuer un marquage des formes : que la forme latine la plus fréquente pour chaque langue soit recommandée, et que les emprunts soient donnés avec une mention particulière.

Louis-Jean Rousseau résume les avis exposés par rapport à la présentation du vocabulaire dans le dépliant : si, pour une langue donnée, il existe concurrence entre un emprunt et un ou plusieurs termes néolatins, le terme néolatin le plus fréquent sera mis en évidence comme terme préférentiel ; s’il n’existe pas de concurrence et que seul un emprunt est utilisé, cela voudra dire qu’il est intégré dans la langue et il faudra donc le donner comme seul terme possible.

Cette proposition est acceptée par les participants.

Alain Fantapié demande à toutes les personnes concernées de lui communiquer les corrections à apporter au document distribué afin qu’il puisse les incorporer à la base de données.

Leticia Leduc offre d’envoyer à l’Université de Paris 3 une disquette avec les définitions des termes en espagnol.

Loïc Depecker conclut en affirmant que la plaquette aura un but promotionnel et comportera les 50 à 100 notions les plus assurées.

2. Divers

Le président de séance donne la parole à Maria da Graça Krieger. Pour commencer, Mme Krieger demande aux participants de lui donner leur avis sur le projet de vocabulaire qu’elle a présenté au cours du séminaire méthodologique. Elle rappelle qu’il s’agit d’une terminologie de l’environnement dans les accords internationaux. Ensuite, elle fait une suggestion sur la méthode de travail au sein des groupes, tout en précisant qu’elle participe pour la première fois à une réunion du réseau et que son point de vue est donc celui d’un “néophyte “. Elle propose que, dans le cadre des prochains projets de vocabulaire, une opération pilote avec quelque 50 termes soit mise en place, afin d’éviter des erreurs majeures et d’observer quels types de problèmes pourront surgir à l’avenir. Elle clôt son intervention en précisant que, à son avis, le responsable d’un groupe de travail ne peut pas avoir la responsabilité linguistique sur des langues qu’il ne connaît pas, tandis que le Comité peut prendre certaines décisions à cet égard et les lui communiquer.

Enilde Faulstich conteste le point de vue de Mme Krieger sur le rôle du responsable des groupes de travail. S’il est vrai qu’il ne peut pas avoir une connaissance de toutes les langues, il est à moitié responsable du travail puisqu’il le coordonne. Le responsable peut ainsi proposer des améliorations au travail des participants du groupe et il porte la responsabilité finale du travail.

Loïc Depecker prend la parole. Il soutient que le débat sur la part de responsabilité du coordinateur d’un groupe de travail pose le problème de la manière dont les projets sont acceptés au sein de Realiter, et remarque que cette question est soulevée pour la première fois de façon aussi formelle dans une réunion du réseau.

Louis-Jean Rousseau renvoie les participants au débat relatif à l’adoption ou non de fiches ou de grilles de projet. Il demande que le Secrétariat établisse et distribue une liste des projets du réseau, avec les noms des responsables et des participants. Leticia Leduc propose que chaque membre de Realiter fasse ses observations et propose des adaptations au modèle de fiche du Rint, afin que le Secrétariat puisse en élaborer une synthèse qui serve de point de départ à un prochain débat.

Débora Farji abonde dans le sens de Leticia Leduc, ajoutant qu’il est d’autant plus difficile pour le Secrétariat d’établir une liste des projets de Realiter que rien actuellement ne permet d’affirmer qu’ils ont été dûment approuvés par un organe du réseau.

Plusieurs participants souhaitent disposer d’une nouvelle grille d’évaluation des projets, propre à Realiter, dès la fin du mois de septembre, pour pouvoir présenter, lors de la réunion de novembre, de nouveaux projets conformes à cette grille.

Compte tenu du faible laps de temps qui sépare les deux réunions, Daniel Prado propose que jusqu’à la réunion de novembre les membres du réseau se prononcent sur la grille du Rint et essaient de proposer une grille adaptée à Realiter. D’autre part, ils sont invités à se prononcer sur le projet de Maria da Graça Krieger qui, d’après les commentaires reçus, pourrait éventuellement en présenter une version corrigée lors de la prochaine réunion. Il demande à Amelia de Irazazábal de transmettre au Secrétariat, avant la réunion de novembre, une présentation écrite de son projet de vocabulaire de la terminologie. La même demande est formulée à Loïc Depecker, Louis-Jean Rousseau et Diane Michaud qui ont proposé d’élaborer un vocabulaire de l’Internet. M. Prado recommande enfin d’utiliser, dans la mesure du possible, le courrier électronique pour accélérer les communications entre les membres et avec le Secrétariat, afin de prendre des décisions avant la fin novembre.

Le président de séance demande si des personnes veulent intervenir sur les perspectives de Realiter, avant la fin de la réunion.

Daniel Prado propose que l’Union latine réfléchisse à certains points abordés au cours de la réunion et lors du séminaire, à savoir, entre autres, le problème des marques exposé par Louis- Jean Rousseau dans sa communication, l’idée de Balneo qui peut être adaptée à Realiter et la dynamique créée par le Rint pour son hypertoile interactive. Certaines de ces idées peuvent être étudiées dans la perspective de la maquette complémentaire au web de Realiter que l’Union latine présentera en novembre.

3. Préparation de la prochaine réunion

Loïc Depecker passe la parole à Leticia Leduc qui rappelle la proposition qu’elle a soumise aux assistants : la présentation de conférences de vulgarisation dans différents centres de formation ou de recherche à Mexico ou aux alentours. Elle propose d’envoyer par écrit à tous les membres du réseau les thèmes suggérés et le nom des institutions susceptibles d’accueillir des conférences.

Loïc Depecker considère que le programme de la réunion de Mexico sera très chargé s’il doit comprendre la réunion proprement dite, les conférences et un séminaire ; ce dernier pourrait, à son avis, porter sur la néologie.

Louis-Jean Rousseau et Daniel Prado s’accordent à dire qu’il serait trop compliqué d’organiser un séminaire d’ici le mois de novembre.

D’après Maria da Graça Krieger, si les journées de travail du symposium de RITerm finissent tôt, Realiter pourra organiser un séminaire de néologie destiné aux membres de RITerm.

Débora Farji avance l’idée d’organiser, dans l’après-midi de la dernière journée du symposium de RITerm, une table ronde sur la néologie qui permettrait une rencontre entre les réseaux RITerm et Realiter.

Giovanni Adamo soutient cette idée et ajoute que la table ronde permettrait d’introduire un thème cher aux deux réseaux, pour plus tard organiser un séminaire sur ce même thème.

Débora Farji résume le programme de la prochaine réunion du réseau : une table ronde RITerm/Realiter sur la néologie vendredi 8 novembre après-midi, la réunion plénière de Realiter les 11 et 12 novembre et des conférences données par les membres de Realiter qui souhaitent, le 13 novembre, dans les institutions mexicaines proposées.

Daniel Prado et Loïc Depecker clôturent la réunion, en remerciant les organisateurs et en souhaitant aux participants de pouvoir se retrouver lors de la prochaine réunion.